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ETIQUETTES
(addendum du traducteur)

Sans étiquette correctement rédigée et complète, un spécimen est scientifiquement inexploitable; il peut parfois servir à des étudiants pour leurs travaux pratiques, à un amateur pour le dessin ou la décoration, mais le plus souvent, il ne mérite que la poubelle.

Le but principal du montage d'un spécimen botanique est de rendre matériellement solidaires un objet végétal et son étiquette de récolte. Inhérente au spécimen, l'étiquette doit durer autant que lui. Comme pour tout document d'archive, sa durabilité exige un papier non acide et une encre permanente. Les étiquettes étant de plus en plus reproduites sur imprimantes: seules conviennent les imprimantes à aiguilles et celles à jet d'encre; les imprimantes laser sont à proscrire parce que leur écriture n'est pas permanente et a fortiori les photocopies, le papier carbone, le crayon à bille, pour la même raison.

Les dimensions de l'étiquette de récolte doivent être telles que, d'une part celle-ci puisse contenir les informations nécessaires, et que d'autre part, elle n'encombre pas la feuille d'herbier au point de gêner l'ostentation de l'objet végétal. Les étiquettes MO (papier continu pour imprimante) ont une largeur de 108 mm et une hauteur de 102 mm. Le collage de l'étiquette de récolte doit être complet et définitif; la colle doit être durable et ne doit altérer ni le papier de la feuille d'herbier ni celui de l'étiquette.

Sous-produit du carnet de récolte, le contenu d'une étiquette dépend pour sa plus grande part de la bonne tenue de ce dernier (voir carnet de récolte). Les données qui doivent figurer sur une étiquette sont:

1- le(s) nom du (des) récolteur(s) et le numéro (du premier récolteur quand il y en a plusieurs);
2- la date précise de la récolte (../../....): l'année doit figurer en 4 chiffres;
3- le pays (en majuscules de préférence);
4- la localité précise (cf. carnet de récolte);
5- les coordonnées géographiques et l'altitude;
6- les données stationnelles;
7- le port de la plante;
8- les caractères non visibles ou altérés par le séchage sur le spécimen monté;
9- la famille (en majuscules de préférence);
10- le determinavit: Genre espèce auteurs, identificateur, date;
11- l'institution responsable de la récolte du spécimen;
12- existence de collections annexes (fruits, bois, fleurs in FAA, etc...);
13- acronymes des institutions où sont les doubles.

- Les points 1, 2, 3, 4, 7 et 11 représenteraient le minimum exigible du récolteur le moins averti.
- Les points 9 et surtout 10 sont soumis au délais de l'identification: laisser un espace suffisant.
- le point 5, extrêmement utile pour la cartographie, ne devrait jamais être omis.
- le point 6 doit contenir avant tout la formation végétale et le bref des données jugées les plus importantes par le récolteur.
- le point 8 ne devrait contenir que les caractères non visibles (écorce, dimensions du tronc, etc...) ou altérés par le séchage (couleurs, odeurs) sur le spécimen monté (couleurs à l'état frais, dimensions du tronc, etc...). Dans les cas où les observations sont très nombreuses, on peut recourir à des abréviations, à la seule condition de demeurer compréhensible au plus grand nombre.
- les points 12, et 13 encore trop souvent omis, même sur les étiquettes actuelles, sont à recommander particuliérement, car leur utilité est évidente tant pour la recherche que pour la gestion des collections. L'observance de ces 3 points sont la marque d'un comportement professionnel lié aux standards herbariologiques modernes.

exemples d'étiquettes:

PETITES ETIQUETTES ANNEXES

En plus de son étiquette de récolte, un montage d'herbier reçoit de petites étiquettes supplémentaires pour indiquer:
1° qu'il est un des éléments d'une part formée de plusieurs montages.
2° la nouvelle détermination d'un botaniste.
3° qu'il a fait l'objet d'un prélèvement pour étude.

1° Ce cas ne concerne que les récoltes ayant nécessité plusieurs montages pour chaque part. La mention portée dès le départ sur une petite étiquette annexe (ou sur l'étiquette de récolte elle même) doit être parfaitement claire pour tout le monde: "part en 3 montages: 2ème montage" et non pas "part n° 2", ce qui est erroné et risque de faire prendre le montage pour un double, ni "part 2/3", ce qui n'est clair que pour celui qui l'a écrit mais pas pour celui qui le lira 10 ans plus tard.

2° Ce sont les "determinavit" des botanistes qui se succèderont dans l'étude du spécimen. Ils doivent porter outre la détermination le nom du botaniste et la date (au minimum l'année!). Ils seront collés intégralement et le plus près possible de l'étiquette de récolte. Leur intérêt, tant pour la recherche que pour la mise à jour nomenclaturale de l'herbier sont évidents.

3° Ce sont les mentions de prélèvement; elles devraient de manière brève exprimer la nature et la finalité du prélèvement (pollen, feuille-épiderme, fleur-anatomie, etc...), la date, le nom du demandeur. Outre leur intérêt pour la recherche, elles aident à estimer l'utilité scientifique des collections.


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