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PROTECTION DES PLANTES AVANT LE SECHAGE

La plupart des plantes vont s'altérer après 2 ou 3 jours si on ne les sèche pas ou qu'on ne les protège pas d'une manière ou d'une autre. Si on les refroidit, cela peut faire gagner 1 jour ou 2.

Un paquet de plantes mises en journaux, haut de 15-20 cm peut être traité avec environ 1 litre d'une solution aqueuse d'isopropanol ou d'éthanol à 50%. Certains récolteurs préfèrent des concentrations d'alcool plus élevées (60-70%). A la condition que les sacs de plastique n'aient pas de trous, on peut stocker les spécimens de cette manière pendant plusieurs mois. Les trous ou l'ouverture des sacs peuvent provoquer la réintroduction de spores de moisissures et l'évaporation de l'alcool. On peut utiliser des concentrations plus faibles pour des délais de stockage plus courts mais leur taux n'a pas été précisé (Steven TILLETT, Univ. Central de Venezuela, comm. pers.).

Selon W.D. STEVENS & G. DAVIDSE (MO), on peut protéger un paquet de plantes avec 0,5 litre d'isopropanol à 100 % ou 0,7 litre d'éthanol ou d'isopropanol à 70 %. Il n'a pas été fait de test d'inflammabilité alors que cela implique un certain danger d'incendie, notamment pour le transport aérien. On sait toutefois qu'une solution d'alcool < 50 % n'est pas inflammable (à la température ordinaire).

On peut aussi utiliser le formaldéhyde à 30% pour protéger des spécimens avant le séchage. Il faut 1,5 l de cette solution pour traiter un paquet de plantes haut de 15-20 cm. Son pouvoir pénétrant, pour un paquet de plantes, est plus faible que celui d'une solution alcoolique; par contre, les plantes traitées au formaldéhyde semblent conserver une certaine résistance aux insectes après le séchage. Le formaldéhyde est hautement toxique. Il faut en éviter le contact direct avec la peau, travailler toujours dans un local bien ventilé et éviter les vapeurs de ce produit. Le formaldéhyde ne devrait être employé qu'en dernier recours.

Après avoir ajouté la solution de conservateur dans le sac de plant, il faut retourner celui-ci plusieurs fois pour bien répartir l'alcool ou le formaldéhyde. Il vaut mieux stocker les sacs à plat et les retourner le lendemain et le surlendemain; ceci assure la pénétration de l'alcool ou du formaldéhyde dans tout le paquet de plantes. Quand on traite les spécimens à presser dans l'alcool ou le formaldéhyde, il faut numéroter les journaux avec un marqueur noir "china" ou autre, pourvu qu'il soit indélébile dans ces solutions. Il importe de mettre à l'épreuve tous ces marqueurs (y compris les marqueurs "china" d'autres couleurs). Avec le temps, les encres de nombreux marqueurs diffuseront dans le papier de journal et les données ou les numéros seront complètement effacés. Le crayon à mine peut être utilisé mais il est difficile à lire. Les crayons à bille ne sont pas du tout indélébiles. Telle encre paraissant indélébile pour de faibles concentrations de conservateur peut s'avérer soluble à des concentrations plus fortes. Des étiquettes mises avec des plantes conservées dans certains produits chimiques doivent éventuellement être remplacées parce que souvent l'encre s'efface.

Avant de sécher des plantes traitées dans l'alcool ou le formaldéhyde, il faut veiller à défroisser les parties chiffonnées ou plissées des journaux sinon ils seront beaucoup plus difficiles à ouvrir, une fois secs.

Il peut arriver, après plusieurs jours de récolte, que l'envoi d'un supplément d'alcool se fasse attendre. On peut protéger les plantes en surnombre pour 4 jours en mettant 1/2 paquet de plantes bien alcoolisées avec 1/2 paquet de plantes fraîches. Les paquets seront faits de telle manière que les plantes humides soient placées au-dessus des plantes fraîches. On ajoutera l'alcool quand il arrivera et on n'aura ainsi perdu ni plantes ni temps de récolte.


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