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Techniques de Terrain Utilizees au Jardin Botanique du Missouri

LE CARNET DE RECOLTE

Avertissement
Avant toute chose, le carnet de récolte doit être lisible! Nous n'hésitons pas à faire récrire leur carnet aux récolteurs du MO quand il le faut. En effet, vu le nombre de personnes qui travaillent à partir de ces carnets ou qui doivent les consulter, plus ils seront lisibles et leurs données, précises, plus il sera facile de les transcrire et de les exploiter.

Dimensions
L'avantage d'un carnet de petit format réside dans le fait que mieux vaut ne pas transporter trop de données sur le terrain: en cas de perte, la quantité d'informations égarées sera limitée.

L'expérience a montré que son usage sur le terrain ainsi que la frappe ultérieure des étiquettes sont plus pratiques qu'avec un grand format, quoique ce dernier ait une qualité de papier en général meilleure. Il importe enfin que les dimensions du carnet facilitent la photocopie.

Papier
La qualité du papier est extrêmement diverse et dépend des disponibi-lités locales. Le carnet idéal serait de papier non acide qualité archive (garantissant une durabilité de plusieurs siècles) et écrit d'une encre indélébile. En effet, pour choisir la qualité d'un carnet de récolte, il faut toujours avoir à l'esprit les problèmes posés par la permanence d'un document d'archive; ce carnet est en effet appelé à contenir des notes et des marginalia qui ne figureront pas intégralement sur les étiquettes.

Crayons, Stylos, Encres
- Le crayon à mine de plomb est permanent: il suffit d'une gomme pour modifier le texte; mais il est moins facile à lire et devient à terme impossible à photocopier.

- Les stylos à réservoir et les rapidographes ont une encre assez bonne, mais ils ont tendance à couler lors des brusques changements d'altitude.

- Les pointes à bille de couleur noire ou foncée ne coulent pas et peuvent être photocopiées; mais leurs encres ne sont pas permanentes: avec le temps, elles s'estompent et pénètrent dans le papier (surtout s'il est de qualité médiocre); par ailleurs, elles ont tendance à s'étaler quand le carnet devient humide.

Quelques Precautions
Pour le transport du carnet sur le terrain, un sac de plastique transparent constitue une excellente protection en cas d'averse soudaine ou d'immersion. Il faut aussi penser à retirer le carnet des bagages notamment dans les voitures ou les hôtels, partout où il y a risque de vol (la plupart des voleurs se soucient très peu de la perte d'un carnet de récolte). Avant de partir, il faut se rappeler le lieu où on l'a rangé pour ne pas l'oublier.

Presentation des Informations
La rédaction d'un carnet de récolte se doit de faciliter le travail de la personne qui dactylographiera les étiquettes. L'écriture devra être lisible et sans abréviations (sauf pour les unités de mesure, mm, cm, dm, m, km et les points cardinaux N., S., E., O.). L'écriture des noms propres sera particulièrement soignée: leur orthographe ne devra faire l'objet d'aucune hésitation.

Chaque localité devra être accompagnée de ses coordonnées géographiques: si leur valeur exacte n'est pas connue avec précision, on usera de la meilleure approximation.

La rédaction sera faite en sorte que les données relatives à un même jour, une même localité et à une même station n'aient pas à être répétées pour chaque numéro. La mise en page recommandée pour remplir le carnet de récolte est la suivante (les commentaires sont en italique):

LOCALITE (donnée générale qui s'applique à une série de de récolte): on ne l'écrit qu'une seule fois pour un lieu et une date déterminés:

  • Pays, Etat, Province, District.."à ...km ou mi au N,S,E,O, d'agglomération/repère géographique important" figurant sur une carte et non pas "à partir de/près d'une quelconque localité" ignorée de la plupart des cartes.
  • STATION ou formation végétale (avec espèces dominantes, caractéristiques ou associées si possible).
  • LATITUDE/LONGITUDE et/ou commune/canton.
  • ALTITUDE (en m ou en p).
  • DATE.
  • RECOLTEUR(S).

    Donnees Propres au Numero:

  • FAMILLE (en majuscules).
  • Genre espèce auteur(s) (laisser un blanc si le spécimen n'est pas identifié et pour les changements ultérieurs); det. _______________________, ../../...., nom de l'identificateur, date de la détermination.
  • Port de la plante et dimensions (en cm, m): Arbre haut de, arbuste, liane diamètre de, pl. volubile. etc. Caractéres non observables sur le spécimen monté (couleurs, odeurs), inhabituels comme "écorce poilue" "contreforts" "écoulement coloré" etc.
  • Particularités de la localité et de la station comme "près d'un cours d'eau" "sur un rocher" "dans l'eau" etc.), qui ne concernent que ce numéro.

  • Number of sets and sheets contained in each set. For example: (1 set of 3, 1 set of 2, 2 sets of 3)**
  • V-3: indique le nombre de spécimens vivants prélevés.
  • C-2: indique le nombre de clichés en couleurs.
  • P-3: indique le nombre de clichés en noir et blanc.
  • A: indique si du matériel a été mis sous alcool.
  • Chim: indique s'il s'agit d'un témoin pour un test chimique.

    * indique le nombre total d'étiquettes demandées pour ce numéro de récolte: il inclut non seulement celui des étiquettes des parts d'herbier mais aussi celui à prévoir pour les éléments de grande dimension conservés séparément (fruits, infrutescences), le matériel en flacon, les échantillons de bois, etc.

    Il faut donc estimer le nombre d'étiquettes nécessaires pour chaque numéro de récolte et l'écrire juste au-dessous de lui(1). Ce nombre une fois inscrit, il n'y aura plus à revenir aux récoltes pour décider du nombre d'étiquettes à demander. Cette estimation doit comprendre le nombre de feuilles d'herbier à monter (les plantes de grande dimension peuvent exiger 2 feuilles d'herbier ou davantage, ce qui par ailleurs sera noté ainsi sur les étiquettes: 1 de 2; 2 de 2; etc...).

    On sèche parfois des organes séparément afin d'assurer à chacun un meilleur séchage; certains sont destinés à être ensuite montés avec les parties feuillées correspondantes: dans ce cas, ils n'entrent évidemment pas dans l'estimation du nombre d'étiquettes. En définitive, il faut, pour chaque numéro de récolte, se figurer aussi concrètement que possible le résultat final et ne pas se fier mécaniquement au seul nombre de journaux utilisés pour son séchage.

    ** Quand un numéro de récolte exige plusieurs montages pour chaque part, on notera de cette manière(2) le nombre pm (= part en montage multiple) suivi de "de" et du nombre de montages demandés pour chaque part. Exemple: "2 pm de 3" signifie "2 parts exigeant chacune 3 montages" (pour lesquels il faudra donc prévoir 6 étiquettes).

    Recolte et Individu Vegetal
    En général, tout le matériel d'un même numéro de récolte (quel que soit le nombre de parts) provient du même individu au sens biologique du terme, c'est à dire issu d'un seul zygote. Mais dans le cas de petites plantes herbacées, chaque part d'un même numéro peut porter au contraire plusieurs individus manifestement de la même population. La correspondance 'numéro de récolte - population' remplace alors celle de 'numéro de récolte - individu' mais cela n'a ici que des avantages puisque le chercheur pourra sur la même part distinguer les individus et étudier la variation inter-individuelle au sein d'une même population.

    Quand il s'agit d'individus ligneux proches les uns des autres dans le même biotope, manifestement conspécifiques et de la même population et si chacun d'eux permet le prélèvement de nombreuses parts, il est bon de les récolter sous des numéros distincts car ils offrent au taxonomiste une possibilité d'apprécier la variation inter-individuelle au sein d'une même population.

    Cependant, quand plusieurs individus ligneux conspécifiques de la même population sont chacuns très pauvres en éléments fertiles, il est au contraire plus indiqué de les récolter sous le même numéro de récolte, afin d'avoir plusieurs parts complètes de l'espèce dans cette localité, plutôt que de multiplier des "unicata" de la même espèce pour la même localité.

    Complements
    Pour préciser une localité, il convient d'éviter des formulations du genre "en amont de telle ville" pour indiquer la direction, car ceci n'a de sens que pour ceux qui connaissent cette localité.

    Il importe d'écrire la localité de manière explicite à chaque fois qu'on l'utilise: il est incorrect d'écrire "même localité que le n°..." ou "comme le n° précédent".

    Quand on récolte sur des distances importantes réparties le long d'un parcours ou quand on fait un transect, l'aire générale sera rapportée à une localité donnée, mais pour chaque numéro en particulier, il faudra noter des données en précisant, par exemple:

    - indication générale: "13,7km, NO de San Pedro sur la route allant à Incahuara, trajet du 12 Octobre";
    - précision particulière pour le n°XXXX: "Ca. 2 km au N. du début du trajet".

    Ce souci de clarté est très important pour les nombreuses personnes parfois non botanistes, qui auront affaire aux carnets de récolte ainsi qu'aux récoltes elles-mêmes (dactylos, préparateurs, bénévoles, etc...)

    Les abréviations sont à éviter car les dactylos ont mieux à faire que de décoder des abréviations ou de les déchiffrer péniblement. Dans toutes les parties du monde où les spécimens seront reçus, les abréviations-maison (ex. "BCI" pour "Barro Colorado Island") ne seront pas faciles à traduire.

    Il faut toujours penser à laisser 1 ou 2 lignes blanches sur le carnet entre le n° de récolte et sa description pour porter le premier determinavit ainsi que les changements ultérieurs de détermination.

    Il est utile d'inclure une mention concernant l'existence de spécimens vivants, de photos en couleur et en noir et blanc, de parties conservées sous liquide, de graines, de matériel pour étude phytochimique, ainsi que toute récolte spécialisée dans un but particulier et que cela aussi figure sur les étiquettes.

    Les institutions responsables de la récolte et leur acronyme devront également figurer sur l'étiquette, ce qui simplifiera le retour ultérieur des déterminations.

    La numérotation des récoltes de chaque botaniste doit commencer par 1 et celui-ci doit la poursuivre sans interruption pendant toute sa vie active de prospecteur. Il ne faut pas recommencer une série chaque fois qu'on récolte avec une nouvelle personne, ou dans un nouveau pays, ou encore à chaque nouvelle année. Il ne faut surtout pas utiliser de formule compliquée ou de lettres, sauf 'A' 'B' 'C'... utilisées comme suffixes dans le cas des récoltes exigeant plusieurs montages pour chaque part (sur ce point, voir: GENTRY (1984), Taxon 33: 355-358).

    Dans le cas de récoltes faites en grande série, rédiger le carnet clairement et sans différer. Il ne faut pas dépendre de la "souvenance" des données de terrain, des heures ou des jours après la récolte: il est toujours vain de ré-écrire ses notes de terrain.

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