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LE TRI

Si on doit étudier des spécimens avant qu'ils soient étiquetés, il faut ajouter le nom du récolteur sur tous les journaux. Si deux mois ou deux ans plus tard, les récoltes de plusieurs personnes viennent à être mélangées, il sera peut être impossible de savoir de qui est telle ou telle récolte. Tout ce matériel ne sera plus qu'un rebus sans intérêt.

Il est plus efficace de trier les plantes à la famille et d'inserer les étiquettes en même temps. La combinaison des deux opérations prend à peine plus de temps que chacune des 2 étapes en soi.

La première étape consiste à mettre toutes les étiquettes d'un numéro avec chaque élément séparé, fruits, sections de tiges, etc... Par la suite, en passant à cette récolte, on se souviendra qu'il y a aussi des éléments séparés, etc..., s'il n'y a pas assez d'étiquettes pour elle.

Il est beaucoup plus efficace de trier des spécimens sur des chariots d'herbier que sur un plan de travail de dimension équivalente. Assis à une table, avec un chariot à côté de soi, on dispose de 4 à 5 m (14 pieds) linéaires à portée de la main, ce qui épargne en moyenne une marche d'autant pour chaque spécimen trié. Des piles séparées pour les très grandes familles (RUBIACEAE, FABACEAE, ASTERACEAE, PTERIDOPHYTA...) sont mises sur une table tout près du point de travail, tandis que sur le chariot, les autres familles sont disposées par ordre alphabétique.

Toujours conserver le numéro du journal tourné vers le haut. Souvent, il y a des notes écrites sur le bord du journal et ça prend du temps pour contrôler les deux côtés ou on en laisse passer.

Ne jamais séparer l'unique étiquette destinée à être envoyée en don pour détermination, etc..., et laisser derrière soi des spécimens sans étiquette. Non seulement il est plus difficile de reconstituer une étiquette sans l'original mais c'est souvent impossible, surtout pour les récoltes anciennes. Souvent on ne saurait même plus de quel récolteur elles sont. Le remplacement des étiquettes est devenu beaucoup plus facile depuis qu'on les produit par ordinateur, mais il est presque impossible de remplacer des étiquettes, si le récolteur n'est pas connu ou encore si la récolte provient d'une autre institution.

Dans le cas de récolte exigeant plusieurs montages ou avec fruits séparés, chaque élément devrait avoir son étiquette avant d'être envoyé au montage ou à une autre institution.

En manipulant des spécimens, conserver toujours ensemble journal, plante et étiquettes correspondantes. Qu'on pose la plante à un autre endroit, que survienne une interruption, et on ne serait alors plus à même de conjoindre la plante à ses étiquettes.

Trier des plantes à la famille et se consacrer pendant un temps à toute une famille est plus efficace que consacrer le même temps à de petites interventions çà et là. Ce sera autant de gagné pour l'herbier et la documentation. Les déterminations n'en seront que plus précises et la mise à jour nomenclaturale de l'herbier pourra être poursuivie simultanément.


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